Extraits
de
Traité
de la
fabrique des manoeuvres pour les vaisseaux
ou
L'ART de la CORDERIE PERFECTIONNÉ
de Mon Sieur Duhamel du Monceau
paru en M. DCC. LXIX ( 1769 - seconde
édition )
à Paris chez Desaint, Libraire, rue du Foin.
Je n'ai
changé que le typographie et les conjugaisons 18
ème ( les 's' en forme de 'f' par
exemple ou 'faudroit' en
'faudrait', et supprimer le 's' qui ont maintenant disparu ' estre'
devenu 'être' , j'ai souvent - pas toujours -
laissé les accents tels qu'ils existait alors
'émérillon' qui est devenu 'émerillon
; 'opère' qui est maintenant 'opére') Attention
la langue
est très pure
et nous avons massacré le sens de beaucoup de mots depuis ,
ex : médiocre ne
doit pas être entendu comme 'pas
bon' mais
comme 'moyen' ainsi qu'est son véritable sens.
Préface [36 pages en sus des pages
numérotées]
Généralités :
FIL : il faut éviter le "fort
serré ou
très entortillé"
Il doit être uni , de pas trop grand diamètre, les
filaments de chanvre doivent former "
des révolutions ou des
hélices fort allongées ".
Respecter ces conditions c'est augmenter considérablement la
force des cordes.
Réunir les fils c'est commettre
Maintenant il ne s'agira plus que de citations [ mes commentaires
seront entre [ ] ]
Le tortillementtend les fils
et fait prendre aux filaments de chanvre un contour qui ne leur
est pas
naturel. Ces filaments qui sont élastiques, tendent
à se redresser pour se rétablir dans
leur premier
état, ce qui produit le détortillement.
...
Si on les avait roulés les uns sur les autres, ils
resteraient réunis par le seule force d'inertie
jusqu'à ce qu'une force étrangère les
séparât ; mais les fils ainsi
roulés ne
feraient pas une
vraie corde ; car nous prouverons que les
fils qui composent une corde sont réunis
par une force
expresse qui tend continuellement à tordre la corde.
Ainsi les cordes savent profiter de l'élasticité
des fils, de l'effort qu'ils font pour se détortiller,
comme
une puissance [force]
qui les empêche de se
séparer, et qui fait que les cordes ne se
détortillent point quand elles sont en liberté [laissées
à elle-mêmes] ; c'est
là un point des
plus curieux de l'Art du Cordier.
...
Pour faire une corde il faut commencer par l'ourdir
...
Pour bien ourdir une corde il faut :
1°- étendre un nombre suffisant de fils, afin que
quand la corde sera commise, elle ait la
grosseur qu'on
désire.
2°- les étendre sur une longueur convenable, pour
que la corde ait la longueur qu'on s'est
proposé de lui
donner.
3°- il faut que les fils soient également [ ne
signifie pas 'aussi' mais signifie ' autant les uns que
les autres']
bien tendus et régulièrement arrangés
les uns à coté des autres.
Pour bien commettre une corde il faut
1°- tortiller les faisceaux ou tordre les tourons[torons],
la quantité de ce tortillement n'est
point une
chose indifférente. | signifie que c'est un
paramètre influençant le résultat
final]
2°- on peut tordre les tourons dans le sens du tortillement des
fils ou dans le sens opposé ,
et cette circonstance [ce
choix] donne différentes
propriétés [
des propriétés différentes et
pas
'diverses' ] à la corde.
3°- il faut réunir ou commettre ces tourons, et par
cette opération on peut leur faire décrire
des
hélices plus ou moins allongées, ce qui influe
sur la force des cordes.
4°- il faut que le tortillement soit bien
réparti dans toute la longueur de la corde, sans cela
elle
ne serait pas d'égale force dans toute sa longueur.
5°- il ne faut donner à la corde qu'un certain
degré de tortillement, sans quoi on l'affaiblirait
beaucoup
[il met en
garde contre une excès de commettage : le
hard-lay
de la langue Anglaise. Avant
DDM notre pratique était de
commettre au 1/3 soit tordre suffisamment pour réduire
la
longueur de départ de 1/3 L'expérimentation
a montré que commettre au 1/4
ou 1/5 donnent des résultats supérieurs. D'autant moins
le fil est tortillé d'autant plus on peut
augmenté le commettage entre 1/4 et 1/3. DDM a
insisté pour refuser les critères visuels
d'inspection et exigés des test systématiques
de
rupture. Il a eut raison car les rejetés par les marins
à l'inspection visuelle ont
sans
exception
été les meilleurs
et les acceptés ont été les plus
mauvais. Il en a conclut
qu'un commettage un peu plus que le 1/4
était la meilleur option. Notez que non seulement
cela
fournit des cordages de meilleure qualité mais en plus ils
sont plus longs!]
....
Les filaments de chanvre, même de premier brin [les plus
longs et les meilleurs], n'ont que
deux ou trois pied de
longueur,
ainsi pour faire une corde fort longue, il faut placer un
grand nombre
de ces filaments les uns au bout des autres, et les assembler de
façon
qu'ils rompent plutôt que de se
désunir.
Les filaments doivent se recouvrir partiellement les uns les autres.
Le fil qui sert à faire les cordes s'appelle fil
de caret
pour le distinguer de celui qui
sert à faire les toiles ou
à coudre.
....
Description du chanvre [9 pages]
...
De la culture du chanvre [14 pages]
...
Réception du chanvre dans les ports
[29
pages]
....
De l'attelier des espadeurs [11 pages]
....
Attelier des peigneurs [27 pages]
...
Attelier des fileurs [ 50 pages]
...
FABRICATION DU FIL DE CARET
ROUETS - RATELIERS - TOURETS
...
Étirement et tortillement des fibres suivis de mise en
tension sur le touret et détortillement
partiel.
...
les différentes longueurs sont
épissées
bout à bout.
...
Un bon fil de caret [ou carret ] doit être uni et
égal.
...
filage à la ceinture et filage à la
quenouille.... [donc
deux méthodes différentes
que DDM a
fait comparer par expérimentations]
...
Par le tortillement les fibres de chanvre se courbent, leurs parties,
même les plus roides
[raides], se plient, elles cessent
d'être droites, et le fil qu'elles composent se raccourcit
d'autant.
Toutes ces fibres ainsi courbées et pressées les
unes contre les autres forment pour ainsi
dire, un nombre infini de
petits ressorts qui se poussent les uns les autres et qui agissent
tous
ensembles [
dans le même sens, en même temps]
pour reprendre leur première situation,
c'est à
dire pour se redresser. [donc
tendance immédiate si on
relâche a un détortillement
complet]
.....
le tortillement nécessaire est le juste[pile
la quantité est pas plus, pas moins]
qui
fait
que les filaments se rompraient avant de se
séparer les uns des autres.
....au-delà plus le fil est tortillé plus il perd
de force [conclusion
d'expérimentations multiples
demandées par DDM]
....
Grosseur qu'il faut donner au fil de caret : ma
re-formulation : il est plus aisé en faible
diamètre d'éviter les défauts qu'un
fort diamètre...
de plus dans les forts diamètres
la répartition de la charge dans les différentes
fibres est
beaucoup plus inégale. A tortillement
égal le fil le plus fin est le plus
résistant..
...
La plus petite et la plus simple de toutes les aussières,
qui n'est composée que de
deux fils, s'appelle le bitord
;
une autre un peu plus grosse, qui est composée de
trois
fils, se nomme du merlin.
Un fil abandonné à lui-même perd
presque tout son tortillement, il n'en n'est pas de même
quand plusieurs fils composent une corde, alors ils ne peuvent pas se
détortiller.
Quand un cordier veut unir ensemble deux fils pour
en faire du bitord,
il faut qu'il augmente
le tortillement de ces fils, il faut qu'il les
torde plus que le fileur ne l'a fait et il se sert
pour
cela du rouet
de cordier. [
rouet à quatre crochets mobiles]
....
pour faire une corde il faut au moins deux fils...
...
...
TOUPIN
...morceau de bois tourné en forme de
cône
tronqué dont la grosseur est proportionné
à
celle de la corde qu'on veut faire, il doit avoir dans sa
longueur et à une distance égale,
autant de
rainures ou gougeures que la corde a de cordons.
...
Le cordier place le toupin entre les deux fils qu'il à
étendus, en sorte que chacune de ces
rainures
reçoive un des fils, et que la pointe du toupin touche au
crochet de l'émérillon [
celui
du
'quarré' mobile
]
Pendant qu'il tient le toupin dans cette situation [position], il
ordonne qu'on tourne la roue du
rouet pour tordre les fils ; chacun des
deux fils se tord en particulier [chacun de son
coté
pour
son compte] et comme ils sont parfaitement
égaux en
grosseur, en longueur et par la
matière qui est
également flexible, ils se tordent également, et
par conséquent ils acquièrent l
e même
degré d'élasticité.
Par cette opération à mesure que les
fils se
tordent, ils se raccourcissent....
Quand la Maître Cordier juge que les fils sont assez tors [
tordus], il éloigne le toupin de
l'émérillon
[émerillon maintenant] et
le fait glisser entre les fils jusqu'au rouet, sans
discontinuer de
faire tourner la roue.
Moyennant quoi les deux fils se rassemblent en se roulant
l'un sur
l'autre, et ils font
une corde dont on peut se servir sans qu'elle se
détordre par son élasticité ; c'est
ce
que les cordiers appellent commettre une corde ; mais il faut
observer que pendant
cette seconde opération, c'est
à dire, pendant que la corde se commet, elle
continue de
se
raccourcir.
Pourquoi cette corde ne se détend pas,
quoique les
fils qui
la composent n'aient pas
perdu leur force élastique ?
Pendant que le toupin était contre
l'émérillon les deux fils ont
été tordus chacun en particulier,
et ont acquis
chacun un certain degré de force élastique qui
tendrait à les détordre ou à les
faire
se tourner dans un sens opposé à celui dans
lequel ils avaient été tortillés,
dès qu'on
leur en aurait donné la
liberté, ce qui se fait sentir par l'effort que le toupin
fait pour tourner
dans la main du cordier.
[ est
là est, à mon sens la différence
essentielle à respecter entre filés/tordus et
commis ; les
résultats physiques sont extrêmementdifférent
dans leur conséquences , même
si c'est un
couple de torsion axiale qui a été
utilisé dans les deux cas. Mais on peut utiliser une
même
façon de faire ( la cuisson au
bouillon par ex ) et aboutir à des résultat fort
différents
( un oeuf à la coque ou un oeuf dur ou
un oeuf poché!]
Si-tôt [ancien
sitôt]
donc le cordier aura
écarter le toupin de l'émérillon, la
partie du premier
fil qui se
trouve entre le toupin et
l'émérillon, étant en
liberté ; tendra
par la force élastique
qu'elle a acquise par le
tortillement, à tourner dans un sens opposé
à ce
tortillement.
C'est à dire que si les fils ont été
tortillés de droite à gauche, la partie du
premier fil [ le fil de
base entrant dans le fil de caret]
compris entre le toupin et l'émérillon qui sera
en
liberté,
tendra à tourner de gauche à
droite, et effectivement elle tournera en ce sens par la seule
élasticité, en faisant tourner avec elle le
crochet mobile de l'émérillon.
De même le second fil...
Les deux fils tourneront donc dans le même
sens, et
s'ils n'étaient
réunis l'un à
l'autre, s'il étaient
attachés à deux émérillons
séparés, ils ne feraient que se
détordre ; mais comme ils sont attachés au
même crochet, et qu'ils ne peuvent pas
tourner autour d'un
même axe sans se rouler l'un sur l'autre, et
se
tordent de
nouveau[ils ne sont par tordus mais
ils SE
tordent et ça il fait bien la garder en mémoire
pour ne par confondre torsion dans le filage et la torsion dans le
commettage] , mais dans
un sens opposé
à
celui dans lequel ils avaient été
tortillés séparément, de sorte que
la
ficelle,
ou le bitord, se trouve tortillé dans un sens
opposé à celui des fils qui le
composent.
....
la portion de fil comprise entre le toupin et la roue, perdrait tout
son tortillement si le cordier
n'avait pas soin de faire tourner la
roue à mesure qu'il en approche le toupin.
...une corde ainsi construite....reste sans perdre de son tortillement,
on ne doit pas penser
que les fils aient perdu pour cela toute
leur
élasticité.
...
En un mot, le tortillement des fils doit augmenter
nécessairement leur élasticité,
l'effet qui
doit résulter de cette
élasticité, c'est de détordre les fils
; cet effet ne peut s'opèrer sans que
les fils se roulent
les uns contre les autres, c'est à dire sans qu'ils se
commettent, sans qu'ils
forment une corde ; mais comme le tortillement
des fils diminue a proportion que la pièce
se commet et
qu'il faut plus de force pour beaucoup tordre deux fils l'un
à l'autre que pour
les tordre peu, il s'ensuit que la
puissance [le moteur
du mouvement], qui est
l'élasticité des
fils diminue à mesure
que la résistance, qui est l'effort qu'il faut pour rouler
les fils l'un sur
l'autre, augmente ; quand cette résistance
est égale à la puissance, tout reste en
équilibre.
[il faut garder
cela en mémoire car cela va se 'retrouver'
dans tous les commettages. Je ne
donnerais pas autant
d'extraits dans les suivants chapitres - notez mon style
18ème! ]
Ainsi quand nous voyons qu'une corde bien commise
reste sans se
détortiller, c'est parce
que les deux forces dont nous
venons
de parler restent en équilibre.
DIFFÉRENCE DU BITORD AVEC LE FILS RETORS
ORDINAIRE
[donc
différence entre un fil simplement 'tordu
après avoir été filé' et
des fils commis
ensemble.]
Par l'idée que nous venons de donner du bitord, on pourrait
le regarder comme un gros fil r
etors, et alors on dirait : puisqu'on
n'augmente pas le tortillement ou l'élasticité du
fil qu'on
retord, il est donc superflu d'augmenter celle des fils qu'on
destine à faire du bitord, il
suffirait de tortiller l'un
sur l'autre deux fils de caret pour faire du bitord, comme il suffit de
tortiller l'un sur l'autre deux fils fins pour en faire du fil retors.
[tristement
c'est ce que j'ai vu sur certain site qui se pique
d'être très savant pourtant, tel à
l'impression d 'avoir fait une corde quand il n'a fait qu'un
très gros fil retors ; alors ne vous
laissez pas
abusé et vérifier toujours, absolument toujours
ce
qui est avancé, y compris par moi ]
Il y a la même différence entre un fil retors et
du bitord, qu'il y a entre un fil et une ficelle, la
ficelle ou le
bitord conserve son tortillement à cause de l'effort que les
fils élastiques
font pour se détortiller ; au
contraire le fil retors ou non, reste d'autant mieux
tortillé
que les brins de chanvre qui le composent, ont plus
perdu de leur élasticité.
Si on prend deux pelottes de fil anciennement
filé [
filé depuis un certain laps de
temps] peu
tortillé et bien sec, si on le retord en cet état
[tel quel] et que sur le
champ on coupe des
aiguillées de ce fil, on les verra bientôt se
séparer ; aussi les
fileuses agissent bien
différemment, elles mouillent beaucoup leur fil, elles font
perdre ainsi au chanvre qui le compose, son
élasticité, il s'attendrit, elles le
retordent en
cet état et le laissent bien sécher sans lui
permettre de se détordre,
alors les brins de chanvre qui ont
pris le pli que le rouet , le conservent et ne
peuvent plus le perdre
sans un effort particulier, les filaments de chanvre dans
cette
occasion doivent être regardés comme des morceaux
de bois qu'on mettrait
tremper dans l'eau auquel on donnerait une
courbure et qu'on conserverait du
temps [pendant un certain temps]
dans
cette situation contrainte, ils resteraient
courbes et capables de
résister aux efforts qu'on ferait pour leur faire reprendre
leur première figure. [on ne peut
mieux expliquer l'immense différence entre
torsion et commettage !]
[techniquement
il n'est pas possible de 'travailler' le fil de caret
ainsi que le fil retors : ils sont
en grosses fibres alors
que le fil retors est en fibres très fines ]
...
Pour faire du bitord il ne suffit pas de
retordre le
fil, il
faut le
commettre, ou en faire
de la ficelle, ce qui est la
même
chose....
...
des fils métalliques non élastiques, sans
ressort, peuvent être roulés mais ne tiennent pas
comme la corde mais par simple inertie de leur matière.
....
Pour faire de bonnes cordes il faut que les fils ou faisceaux de fils
qu'on doit commettre
ensemble, soient de même grosseur, de
même raideur, aussi tendus et autant tortillés les
uns que les autres.
[ainsi la
méthode qui consisterait, 'bêtement' ,
à enrouler l'un sur l'autre deux faisceaux de
fils plus ou
moins vaguement tortillés et ensuite à
en ajouter un 3ème ' dans la rainure' n'a
aucun rapport avec
un commettage ni avec une corde véritable. Ce serait ne
pas avoir compris la différence entre le retors
et le commettage que de
procéder ainsi ]
MERLIN
....
Si donc l'on a besoin de cordage seulement plus gros d'un tiers que le
bitord ; on le fera avec trois fils de caret de la façon que
nous allons expliques.
...
Il y a avantage à employer trois fils au lieu de deux gros
pour faire des ficelles formées d'une
même
quantité de chanvre.
[ pour
comprendre cela pensez 'révolutions faites par chaque
fil' : le pas des hélices à trois
est plus
allongé que celui des à deux fils et c'est plus
résistant parce que pour faire 'plus de
révolutions' il faut avoir tortillé beaucoup plus
et que cela se fait au détriment des fibres.]
LE LUZIN
est un vrai fil retors, c'est à dire qu'il est fait avec
deux fils de premier brin simplement
tortillés l'un avec
l'autre, et non pas commis ; on le gaudronne [goudronne] en le trempant
dans la gaudron [goudron],
ce qui l'empêche de se
détordre
MERLIN : trois fils de premier brin commis
FIL A VOILES
...fil à voiles qui n'est que du bon fil retors.
[ il
faut bien distinguer le commettage, par force
élastique interne
du fait que deux fils
soumis
à
une force
externe
puissent s'assembler
ainsi plutôt que sous l'effet d'une force interne
qu'ils ne possèdent pas : ainsi du
fil à voiles ]
...
bitord et merlin font partie des cordages en aussières...
...
ATTELIER DES COMMETTEURS ( sic)
DE LA FABRIQUE DES AUSSIÈRES À TROIS TOURONS
[
ce ne sont pas moins de 114 grandes pages qui sont
consacrées à ce sujet et je ne peux
pas passer
mon
temps à retranscrire tout l'ouvrage de 572 pages ; vous
n'aurez que
quelques bref extraits comportant ce qui m'a
parût être l'essentiel pour comprendre ou
même pour construire un modèle réduit]
Pour faire des cordages plus gros que ceux dont nous venons de parler,
on réunit ensemble
plusieurs fils en faisceaux, comme nous
avons
dit qu'on tordait es deux fils qui font le bitord,
et les trois qui
font le merlin, ces faisceaux ainsi tortillés s'appellent
des
tourons ou torons ;
de sorte qu'une corde qui serait
composée
de
deux faisceaux, s'appellerait une aussière à
deux
tourons,
si elle est composée de trois faisceaux, on l'appelle une
aussière à trois
tourons, celle qui est faite
avec quatre
faisceaux, s'appelle une aussière à quatre
tourons, etc...
Les quaranteniers sont des aussières de petits
diamètre.
... [ ici la
description des ateliers que vous avez vu en gravure]
Disposition
générale de l'attelier
des
commetteurs
...
Des supports des tourets
....
Description du chantier à commettre
...on maçonne en terre à moitié de
leur longueur, deux grosses pièces de bois D d'un pied
&
demi d'équarrissage & de dix pieds de
longueur.
Les deux pièces dressées ainsi à plomb
à six pieds de distance l'une de l'autre, supporte une
grosse traverse de bois E,percée à distance
égale de quatre & quelquefois cinq trous,
où
l'on place les manivelles F, qui doivent pour les gros
cordages produire le même effet que
les molettes des rouets
pour les petits dont nous avons parlé.
Description des manivelles
Ces manivelles ( Planche II) ...
On tords les fils qui sont attachés à l'axe I, en
tournant la poignée G...
Description du quarré
Le quarré [carré]dont
il s'agit , a trois objet
à
remplir.
1°- Comme les manivelles du chantier tournent lentement an
comparaison de la vitesse que
le rouet imprime aux molettes, pour
accélérer un peu l'ouvrage on met au
quarré N
( Planche I.)un pareil nombre de manivelles qu'on
avait mis au chantier D, & en les faisant
tourner en
sens
contraire de celles du chantier, on ...
2°- Quand les fils ont été assez
tortillés, on les réunit tous ensemble
par le
bout qui
répond au quarré , on les attache
à une seule manivelle qu'un homme fait tourner
comme on le voit en P ( Planche II.) & alors cette seule
manivelle tient lieu de l'émérillon
dont nous avons parlé à l'occasion du
bitord, du luzin & du merlin.
3°-Enfin on fçait [sait]
qu'en
tortillant les fils
avant de les commetttre [
il est absolument clair
ici qu'il y a une
distinction nette à faire entre 'tortiller' et entre
'commettre', et il ne s'agit pas
de variation
élégante de vocabulaire. Les mots ont un sens
précis et ce n'est pas pour 'faire
joli' qu'ils y en a de
différents, surtout dans une matière 'technique'
] & quand on les
commet, ils se raccourcissent,
c'est pour
cette raison que nous avons dit en parlant du
bitord, qu'on attache le
poids à la corde qui est passée dans
l'anneau de l'émérillon, que ce
poids
tient la corde dans un certain degré de tension, &
qu'il remonte le long de la fourche à
mesure que les fils se
raccourcissent ; il faut quand même que le
quarré
tiennent les fils
des grosses cordes dans une tension qui soit
proportionnelle à la grosseur de la corde,
& qu'il
avance vers l'attelier à mesure que les fils se
raccourcissent.
C'est pourquoi le quarré est formé de deux
femelles où pièces de bois quarré,
jointes l'une à
l'autre par des traverfes [ traverses] ou
paumelles.
Sur les femelles sont solidement assemblés des montants qui
sont affermis par des liens.
Ainsi le quarré est un chantier qui ne
diffère du
vrai chantier D, que parce que celui-ci
est immobile, & que le
quarré Q, est établi sur un traîneau
pesant & qu'on charge
plus ou moins, suivant le besoin.
Du chariot du toupin.
....il nous suffira de faire remarquer que quand les fils ont acquis un
certain degré de force
élastique par le
tortillement, le toupin fait effort pour tourner dans la main du
cordier, qui
peut bien résister à l'effort de
deux fils, mais elle serait obligé de céder si la
corde était plus
grosse ; en ce cas on traverse le toupin
avec une barre de bois R, que deux hommes
tiennent pour le conduire.
Comme la force de deux hommes n'est quelquefois pas encore fuffifante [suffisante],
pour
lors on a recours au chariot S ; les uns sont en
traîneau & les autres ont des roulettes...
..On ne charge point le chariot, au contraire il faut qu'il ne soit pas
fort pesant, afin ( pour me
servir du terme des ouvriers) [on voit
là le scrupule intellectuel de DDM] qu'il courre
librement, [italique
d'origine] & quand on veut qu'il chemine
lentement,
on le retient au
moyen d'un retraite, qu'on nomme aussi une livarde
ou
une lardasse, c'est-à-dire, avec une
corde d'étoupe T, qui est amarrée à la
traverse R du toupin, & dont l'étoupe T, qui est
amarrée à la traverse R du toupin, & dont
on enveloppe le cordage, lui faisant faire plus ou
moins de tours,
suivant qu'on désire que le chariot aille plus ou moins
vîte [vite].
Des chevalets
Cet instrument V, qui est d'un grand usage dans les corderies est
néanmoins très simple,
c'est un treteau [tréteau]dont
le
dessus est armé de distance en distance de chevilles en bois.
Ces chevalets servent à soutenir les fils quand on ourdit
des cordes, & à supporter les
pièces
pendant qu'on les travaille ....
Des manuelles ou gatons
Il y a encore dans les corderies de petits instruments qui aident
à la manivelle du quarré à
tordre
& à commettre les cordages qui sont fort longs. ;
à Rochefort on appelle ces
instruments des gatons,
mais nous
les nommerons avec les Provenceaux des manuelles,
à cause de leur usage...
Pour s'en servir l'ouvrier Y entortille diligemment la corde
autour du cordage qu'on commet,
& en continuant à
faire tourner le manche autour du cordage, il le tord.
Quand les cordages sont fort gros on met deux hommes Z sur chacune de
ces manuelles,
et alors la corde est au milieu de deux bras de levier...
Des palombes ou hélingues
L'épaisseur du toupin, l'embarras du chariot, l'intervalle
qui est nécessairement entre les
manivelles,
&plusieurs autres raisons font que les cordages ne peuvent pas
être commis
jusqu'au près du chantier ; on
perdrait donc toutes les fois qu'on commet un cordage, une
longueur
assez considèrable de fils, si on les accrochait
immédiatement à l'extrémité
des
manivelles ; c'est pour éviter ce déchet
inutile qu'on attache les fils au bout d'une corde en
double, K, qui
s'accroche de l'autre bout à
l'extrémité F de chaque manivelle, où
elle est
retenue par la clavette M ; c'est ce bout de corde qu'on
appelle une palombe ou une
hélingue. [ maintenant c'est
élingue]
Ces palombes servent très longtemps &
économisent des bouts de cordages qui dans le
courant de
l'année seraient une consommation inutile, &
néanmoins considérable. [admirable
soucis de
gestion]
Des conditions nécessaires pour bien ourdir
les
cordages
Pour bien ourdir un cordage il faut,
1°- étendre les fils,
2°- leur donner un égal degré de tension,
3°- en joindre ensemble une quantité
proportionnée à la grosseur que doit avoir le
cordage, [ des
faisceaux de fils]
4°- enfin leur donner une longueur convenable relativement
à celle qu'on veut donner à la
pièce
de
cordage.
[suivent
plusieurs pages de détails sur ces
opérations]
Ce qu'on appelle dans les corderies des tourons
Ces faisceaux de fils ainsi disposés, s'appellent, en terme
de corderie, des longis, & quand
on les a
tortillés, des tourons ou des torons,
nous les appellerons de même dans la suite...
Que les fils qui composent un touron
éprouvent
nécessairement une tension inégale.
Ces faisceaux ou longis, comme on le verra dans un moment doivent
être tortillés ;
examinons donc la difpofition
[disposition...tout le texte est ainsi tous les 3 mots et cela
demande
une certaine gymnastique de lecture!] ces fils prendrons
par le
tortillement. Un ou
plusieurs de ces fils occupent le centre ou l'axe
du touron, ces fils sont enveloppés par un
nombre d'autres
qui font un petit orbe, cet orbe [repensez à mes dessin
d'hélices!] est
enveloppé par d'autres fils qui
font un orbe plus grand, & ainsi de suite jusqu'à la
circonférence de ce touron.
Pour distinguer ces différents orbes de fils,
représentant la coupe d'un touron
perpendiculairement
à son axe [ce
qui s'appelle une section droite] ( Planche I.
Fig 9),
j'appellerai A le fil qui est au centre, B, les fils qui
l'enveloppent, ou ceux du premier orbe,
C ceux du second orbe, C ceux
du troisième,&c
[etc] Or il
paraît que
quand on tordra ce
touron, le fil A ne fera que se tordre ou se
détordre suivant le sens où l'on tordra les
tourons,
il doit être regardé comme l'axe du
cylindre qui tournera à peu près sur
lui-même & autour
duquel tous les orbes
s'entortilleront.
L'orbe B se roulera sur le fil A, autour duquel il décrira
une hélice, mais cet orbe B est très
près du centre de révolution du cylindre, il fera
très peu de mouvement, les hélices que
décriront les fils qui composent cet orbe, seront
très allongées, parce que le mouvement de
ces
fils fera très-peu [sera très peu]
différent de celui qu'éprouve le fil A.
Les fils qui composent l'orbe C, Fig 9. sont plus
éloigné du centre du mouvement, ils
décriront une hélice plus courte qui enveloppera
l'orbe B ; les révolutions de cet orbe ,
C, seront donc plus
grande que celles de l'orbe B, par conséquent les fils de
cet orbe se
raccourciront plus que ceux de l'orbe B ; on voit
par là que les fils de l'orbe D se
raccourciront encore plus
que ceux des orbes qui seront plus près du centre A : tous
les
fils qui composent un touron sont donc dans des
différents degrés de tension
lorsque le tourons
est entortillé, ils résisteront donc
inégalement
au poids qui les
hargerait, c'est un défaut qui
devient d'autant plus considérable que les tourons sont plus
gros et plus entortillés.....[ici
suite
d'expérimentations astucieuses]
...
Comment on peut connaître le nombre de fils
qu'il
faut pour
ourdir une corde d'une
certaine longueur. [je passe]
... De la jauge du cordier et de son usage. [je
passe]
... Pratique des cordiers pour parvenir à faire
des
cordages de
la grosseur qu'on leur
demande.[je
passe]
... Moyens qu'on peut employer pour faire des cordes assez
précisément d'une
certaine grosseur.[je
passe]
... Application de la règle. [je
passe]
...
Quelle longueur on doit donner aux fils quand on ourdit
une
corde, pour
qu'elle soit
commise de la longueur qu'on désire.
Nous avons fait remarquer en parlant du bitord & du merlin, que
les fils se raccourcissent
quand on les tordait pour leur faire
acquérir le degré
d'élasticité nécessaire pour les
commettre, & qu'ils perdaient encore de leur longueur quand on
les commettait en bitord ou
en merlin ; ce raccourcissement des fils a
lieu pour toutes les cordes, ce qui fait voir qu'il est
nécessaire d'ourdir les fils à une plus grande
longueur que la corde ne doit avoir.
Qui est-ce qui doit déterminer cette plus grande longueur
qu'on doit donner aux fils ? c'est le
degré de tortillement
qu'on donne à la corde : il est clair que les fils d'une
corde plus tortillée
doivent être ourdis
à une plus grande longueur que ceux qui doivent faire une
corde moins
tortillée, c'est pour cela qu'on mesure le
degré de tortillement d'une corde par le
raccourcissement
des fils qui la composent
......[longues pages.
Il est résulte que l'usage
était de commettre au 1/3 - raccourcissement
de 1/3 - mais
les expérimentations faites on
montré que 1/5 et 1/4 donnaient de bien
meilleurs
résultats sur la résistance tout en fournissant
une
plus grande longueur de cordage,
mais il faut tenir compte du
tortillement des fils ]
....
De la façon de tordre les tourons
....
il s'agit de faire acquérir aux tourons le degré
d'élasticité nécessaire pour les
commettre &
en faire une bonne corde ; c'est dans la
vûe [vue
-- le but --] qu'on tortille les tourons,
ou,
pour parler le langage des cordiers, qu'on donne le tors
aux tourons.
Comme les tourons se raccourcissent à mesure qu'on les tord,
on défait l'amarre b ou 8, qui
retenait le
quarré, afin de lui donner la liberté d'avancer
à proportion que les tourons se
raccourcissent, & un
nombre suffisant d'ouvriers se mettent aux manivelles, tant du chantier
que du quarré.
Ceux du chantier tournent les manivelles de gauche
à
droite, ceux du quarré de
droite à gauche, les
tourons se tortillent, ils se raccourcissent, le
Maître
Cordier
ordonne qu'on cesse de tourner les manivelles, & cette
opération est finie, les tourons ayant
acquis
l'élasticité qui leur est nécessaire
pour être commis.
Dans quelle vûe fait-on tourner les
manivelles, tant
du
chantier que du quarré ?
Nous venons de le dire, c'est pour faire acquérir aux
tourons le degré d'élasticité qui leur
est
nécessaire pour les commettre, comme nous l'avons
expliqué en parlant du bitord.
Or si les manivelles du chantier & celles du quarré
tournoient [tournaient]
dans le même fens
& auffi
vîte [sens et aussi vite] unes que les autres, les tourons ne
se tortilleraient point,
parce que les manivelles du quarré
détruiraient ce que feraient les manivelles du chantier.
Il est vrai qu'en tordant seulement les manivelles du chantier les
faisceaux se tordraient, de
même que les fils du bitord se
tortillent, quoique les molettes du rouet les tortillent seulement
par
un bout : deux choses déterminent à faire
tourner les manivelles du chantier & celles du
quarré.
Premièrement, parce que l'ouvrage en est
accéléré, puisque deux manivelles qui
travaillent
pour le même fin, avancent plus qu'une.
Secondement, le tortillement s'en distribue mieux dans toutes la
longueur des tourons. Pour
le concevoir [comprendre] il
faire attention
que la seconde toise [toise
: unité de longueur]
ne se tord
que par l'action du ressort de la première toise qui tient
à la manivelle, & qui,
avant que de tordre cette
seconde toise, doit être assez tortillée pour
acquérir une force
élastique capable de la tordre
par son débandement. Il en est de même de la
seconde
relativement à la troisième, &c.
& comme les tourons ont une grande longueur, il faudrait
que la
portion qui est près du chantier fût trop
tortillée, avant qu'à une distance, quelquefois
de 190 brasses, la partie des tourons qui est près du
quarré, eût acquis un tortillement
suffisant, sans
compter que les frottements que les tourons éprouvent sur
les chevalets qui
les supportent, forment encore un obstacle
à la communication du tortillement dans toute la
longueur de
la corde.
[on voit ici que le facteur d'échelle
bitord / aussières changent véritablement les
choses]
Veut-on fçavoir [savoir]
à quoi se
monterait dans une pareille circonstance la force de
ressort des
tourons auprès du chantier ? Il n'y a qu'à tordre
un touron seulement avec la
manivelle du chantier, jusqu'à
ce que ce touron ait acquis assez de tortillement auprès du
quarré pour être commis, & examiner quel
effort font les fils auprès du chantier pour se
détordre, assurément c'est là l'effet
de leur force élastique , & on la trouvera
considérable ;
si l'on suivait cette pratique, les tourons
seraient donc nécessairement beaucoup plus
tortillés
d'un bout que de l'autre, ce qui serait un
défaut auquel on remédie en partie par le moyen
des manivelles qui sont au quarré. Nous croyons de
plus que
quand les tourons sont
gros, on ferait encore bien de
distribuer dans la longueur du tourons plusieurs
ouvrier qui avec des
manuelles travailleraient à faire courir le tortillement que
procurent les manivelles, pour le rendre partout le plus
égal
qu'il est possible.
Pourquoi les fils étant tortillés
de droite
à gauche, on tortille les tourons de gauche
à
droite en sens contraire des fils
[notez
que les Français sont 'fichtrement' plus simple et
logique avec gauche/droite et
inversement que les anglo-saxons avec
against/with the sun !]
Il paraîtrait plus convenable de tortiller
les tourons dans
le
même sens que les fils l'ont été,
fur-tout [surtout] après
ce que nous avons dit en parlant du
bitord & du merlin, qu'on tord &
qu'on doit tordre
avant de les commettre, dans le même sens que les fils ont
été filés ;
pourquoi donc les cordiers
tordent-ils leur tourons dans le sens opposé au tortillement
des
fils ?
[si vous
oubliez cela vous aboutirez à des histoires
absurdes sur les cordes et présenterait
comme une corde
commise ce qui n'est qu'un bitord ou un merlin géant! Une
histoire Belge
comme nous disons en France, une histoire
Française comme ils disent en Belgique!]
Cette question mérite d'être
éclaircie
avec soin & avec exactitude.
Nous avons déjà expliqué pour quelle
raison avant que de commettre le bitord, qui est
composé de
deux fils, & le merlin qui l'est de trois, on tortillait les
fils plus qu'ils ne l'étaient
au sortir des mains des fileurs,
& nous avons dit que c'était pour
augmenter leur élasticité,
qui est absolument
nécessaire pour commettre les cordages.
Si dans ce cas[ celui du bitord et du
merlin]on
tordait les fils dans
un sens opposé à
celui qu'ils ont au sortir des
mains des fileurs, au lieu d'augmenter leur
élasticité on
détruirait celle qu'ils
ont acquise ; il convient donc de tordre ces fils dans le sens
qu'ils
l'ont déjà été par les
fileurs, ce qu'il fallait prouver.
[oublier cette
différence entre filage et commettage fait
aboutir a une imbécilité cosmique :
parler de
cordes filées pour les cordes commises ! A la rigueur pour
les deux on peut parler
de cordages 'tordus'. Nous y
reviendrons brièvement dans un 'sujet']
Mais, dira-t-on, cette raison ne doit-elle pas
engager à
tordre les tourons qu'on destine à
faire des gros cordages,
dans le même sens que les fils [fils
de carret]
l'ont
été, de droite à
gauche si les fils
l'ont été dans ce sens ?
Pour mieux concevoir ce qui se passe dans cette occasion,, faisons
tordre deux tourons,
l'un dans le sens des fils, & l'autre dans
un sens opposé, [ toujours
cette obsession de ne rien admettre qui n'ait
été l'objet d'une observation pratique,
d'une
expérimentation. DDM est un des plus beaux esprits que je
connaisse!] nous ne nous écarterons pas en cela de la
pratique des
cordeliers car quelquefois ils
tordent effectivement les tourons dans
le sens des fils, pour faire certains cordages
qu'on nomme de main
torse ou en garochoir.
Quand on tourne un touron dans le sens des
fils,
on
apperçoit [aperçoit]
que les fils se
roulent les
uns sur les autres,
comme le font les fibrilles du chanvre quand on en fait du fil,
mais
outre cela les fils se tortillent un peu plus qu'ils ne
l'étaient; examinons ce qui doit
résulter de ce
tortillement particulier des fils & de leur tortillement
général les uns sur les
autres.
Les fils en se roulant les uns sur les autres,
acquièrent un
certain degré de tension
qui bandent leurs fibres
à ressort, lesquelles par leur réaction tendent
à se
redresser & à reprendre leur premier
état ; ainsi la direction de leur mouvement
quand elles se
redresseront, sera contraire à la direction du mouvement qui
les
aura tortillées. Nous avons déjà
fait remarquer qu'on pouvait imaginer au centre
de chaque touron un fil
qui ne ferait que se tordre, si on tournait les manivelle du
chantier
dans le même sens que les fils sont tortillés,
& nous avons dit que tous les
autres fils qui recouvrent celui
qui est dans l'axe, l'enveloppent en décrivant autour
de lui
des hélices, qui sont d'autant plus courte que les fils sont
plus éloignées de
ce premier fil qui est au
centre ; suivant cette méchanique [mécanique] les
fils
tendraient par leur force élastique, à se
redresser par un mouvement circulaire
dont le centre est dans l'axe des
tourons ; or c'est là le mouvement qui est
absolument
nécessaire pour commettre les tourons et en faire une corde.
Si nous examinons à
présent ce que peut
produire le tortillement particulier de chaque fils
sur
lui-même, nous serons obligés de convenir que
plus les fils sont entortillés, plus ils
acquièrent de force élastique, & plus ils
tendent à se détordre ; mais quelle est la
direction
de cette réaction ? C'est par une ligne
circulaire
dont le centre du mouvement est
dans l'axe de chaque fil et non pas
dans l'axe des tourons ; chaque fil tendra donc
à
tourner sur lui-même, ce qui produira un mouvement dont
l'effet est presque
inutile pour le commettage de la corde, quoiqu'il
fatigue beaucoup chaque fil en
particulier.
Ces fils sont à cet égard comme autant de
ressorts qui travaillent chacun en particulier,
mais qui ne concourent
point à produire de concert l'effet
désiré.
Je dois néanmoins faire remarquer que le tortillement que
chaque fil acquiert dans le cas
dont il s'agit, les roidit [raidit] ;
or un touron composé de fils raides doit avoir
plutôt acquis
la force élaftique qui lui
eft néceffaire [élastique qui lui est
nécessaire] pour être commis,
qu'un fil mol [mou],
parce que les fils roides tendront avec plus de force à
détordre les
tourons, que ne le feront les fils mols.
D'où il suit que si l'on tord les torons dans le sens des
fils, on
pourra se dispenser de les
tordre autant que si on les tordait dans le
sens opposé à celui des fils, ce qui pourrait
faire
croire qu'on gagnerait en force par la diminution du tortillement
des tourons, ce qu'on
perdrait par le surcroît de
tortillement
qu'on donnerait aux fils. Pour que cette conséquence fût
juste, il faudrait
que toute l'élasticité que les fils
acquierent
chacun en
particulier, fût entièrement employée
à procurer aux tourons
l'élasticité
qui leur est nécessaire pour se commettre, & nous
venons de prouver
que cela n'est pas.
Examinons maintenant ce qui arrive lorsqu'on tortille
les tourons dans
le sens
opposé au tortillement des fils
A mesure qu'on tortille les tourons on voit que les fils se
détordent, néanmoins les tourons
acquièrent peu à peu
l'élasticité nécessaire pour les
commettre : il faut nécessairement tordre
plus les tourons,
quand on le fait en sens contraire des fils, que quand on les tord dans
le
même sens ; mais dans ce dernier cas la diminution du
tortillement des tourons ne compense
point le tortillement particulier
des fils, qui prennent des coques & qui deviennent durs et
incapables de se prêter sans dommage aux contours qu'on leur
fait prendre, au lieu que
quand on tord les tourons dans un
sens
opposé au tortillement des fils, les fils qui
perdent une
partie de leur tortillement, deviennent souples & plus capables
de
prendre toutes les formes nécessaires.
Les cordages qu'on nomme de main torse, & à
Rochefort des garochoirs, ne différent donc
des
aussières ordinaires qu'en ce que ces derniers ont leur
tourons tortillés dans un sens
opposé au
tortillement des fils, & que les mains torses au contraire ont
leur tourons tortillés
dans le même sens que les
fils, en sorte qu'on profite d'une partie de
l'élasticité des fils pour
commettre la corde. ;
c'est pour cela que les tourons n'ont pas besoin d'être tant
tortillés
pour acquérir
l'élasticité qui leur est nécessaire
pour être réduits en corde, aussi se
raccourcissent-ils beaucoup moins, & par conséquent
la corde reste plus longue, c'est un
avantage pour
l'économie
des matières.
Il reste à savoir s'il est aussi favorable pour la force des
cordes, pour cela il faut avoir
recours à
l'expérience ;
[encore cette obsession : ne rien
admettre qui n'ait été
vérifié c
omme vrai par
expérimentation, les noueurs modernes peuvent en prendre de
la graine!
face au plagiat quasi-systèmatique des auteurs
entre
eux et la répétition sans cervelle des
mêmes
erreurs d'un livre à l'autre, en particulier de bien des
légendes;] mais auparavant il
faut remarquer
que quand on
tord les
tourons dans le sens des fils, si on ne charge
prodigieusement le
quarré [il
doit être très lourdement
lesté] , tous les fils prennent
d'intervalle en intervalle
des coques ou des commencements de coques, & pour
peu qu'on
continue à donner du tortillement aux tourons, on
apperçoit visiblement
que cela dérange la
direction du chanvre dans les fils & produit des
inégalités de
tension pour chaque fil ;
d'ailleurs, puisque dans les mains torses le fil se tord plus qu'il ne
l'état, & que dans les aussières le fil
se détord un peu, on doit regarder les mains torses
comme
étant faites avec du fil extrêmement
tortillé, & les aussières avec du fil
beaucoup
plus mol. Il a été
prouvé
dans le chapitre des fileurs que ce derniers cas est plus
avantageux,
mais consultons l'expérience[ici suivent les
compte-rendus
de plusieurs
expérimentations]
...
Ainsi il ne faut pas regarder les cordages de main torse
comme capables
de
supporter de grands efforts ; seulement comme ils sont
très souples, fur-tout
[surtout] quand ils ont
été commis fort mol, on peut s'en servir pour
lier ou serre
l'un sur l'autre, deux ou plusieurs corps,[les
prémices des cordages 'dynamiques' ? j'ai
le souvenir de
lecture suivant ces corde Z-S-S étaient
utilisées comme 'frein' des fûts des
canons sur
le pont des vaisseaux de ligne]
& en ce cas,
on
augmentera leur force en
profitant de ce que nous proposons pour rendre
meilleures les aussières ordinaires.
Les cordiers ont donc raison, lorsqu'ils tordent des cordes
destinées à souffrir des
efforts
considérables & des frottements, de tordre les
tourons dans un sens opposé
au tortillement des fils ; c'est
ce qu'on peut conclure des réflexions et des
expèriences précédentes.
...
...
Les tourons doivent être tortillés
également ; & comment on s'y prend pour cela
...
Que le raccourcissement des fils doit être
réparti
entre l'opération de tordre les
tourons & celle de
les commettre. [ici encore
pour éviter les âneries cosmiques sur
les cordes il est clair, vraiment clair, que '
tordre' et 'commettre'
sont deux processus distincts l'un de l'autre !]
Nous avons expliqué ce que c'était que de
commettre un cordage au tiers, au quart, &c.
Nous avons dit
qu'en attendant que nous eussions examiné quel
était le plus avantageux de
commettre à tel ou
tel point, nous supposerions qu'on commet les cordages au tiers, parce
que c'est la pratique la plus ordinaire des Maîtres Cordiers
; lorsqu'on commet une aussière,
il faut que ce tiers de
raccourcissement soit réparti entre les deux
opérations, savoir de
tordre les tourons et de commettre la
corde. [italique de moi ] [ici DDM ne
fait que rapporter les usages divers en attendant ses
expériences, partage
50-50 ou 2/3-1/3 ]
...
Chacune de ces pratiques a ses partisans, & peut-être
ses avantages & ses inconvénients ;
mais comme on ne
peut pas juger assez parfaitement de l'utilité de ces
recherches que nous
avons faites à ce sujet, qu'on ait
acquis une connaissance plus exacte de l'art en question,
nous allons
parler de la façon de commettre, & nous remettons
à la fin de ce chapitre à
examiner ce qui regarde
la répartition du tortillement entre les deux
opérations de tordre les
tourons et de les commettre.
[ des
pré-requis en quelque sorte ;-) pour pouvoir
comprendre véritablement ce qui se dit ]
Comment on commet une aussière à
trois tourons.
Le Maître Cordier fait ôter la clavette de la
manivelle qui est au milieu du quarré, il en
détache le touron qui y correspond, & le fait tenir
bien solidement par plusieurs ouvriers
[ plusieurs ! c'est dire
l'énergie emmagasinée], afin qu'il
ne se
détorde pas ; sur le champ on
ôte la manivelle,
& dans le trou du quarré on était cette
manivelle, on en place une plus
grande & plus forte,
à laquelle on attache non seulement le touron du milieu,
mais
encore les
deux autres, de sorte que les trois tourons se trouvent
réunis à cette seule manivelle A
( Planche II )
qui tient lieu de l'émérillon dont nous avons
parlé dans l'article du bitord.
Comme il y a beaucoup de force élastique pour plier, ou
plutôt rouler les uns sur les autres
les tourons qui ont une
certaine grosseur, il faudrait tordre extrêmement les
tourons,
pour
qu'il puisse se commettre eux-mêmes [cela ne change rien
au principe du commettage qui
est que c'est une force interne
élastique qui fait le commettage ] s'ils
étaient
simplement
attachés à un
émérillon : c'est pour cela qu'au lieu d'un
émérillon on emploie une grande
manivelle qu'un
ou deux hommes P font tourner, pour concourir
[italique de moi ] avec
l'effort que
les tourons
font pour se
commettre ; ainsi par le moyen des manivelles il
suffit que
les tourons
aient assez de force élastique pour ne point se
séparer quand ils
auront été commis,au
lieu qu'il en faudrait une énorme, pour obliger les tourons
un peu gros
à se rouler d'eux-mêmes les uns sur
les autres par le seul secours de l'émérillon. [ on voit bien
ici à quel point il serait stupide de vouloir
parlé de cordages filés pour
cordages commis tant
les phénomènes du filage et du commettage sont
différents l'un de
l'autre. De plus il est souvent
préférable de prendre la cause 'proximale ou
dernière' pour
nommer un phénomène et
la cause proximale ou dernière du cordage est bel est bien
le
commettage et pas le filage.]
Veut-on savoir à peu près à quoi se
monterait cette force ? on n'a qu'à remarquer
qu'indépendamment de l'effort que les tourons
élastiques font pour se commettre, il faut
qu'un,
deux, trois , & quelquefois quatre hommes, travaillent de
toute leur force sur la
manivelle, pour
aider au tourons
élastiques à produire leur
effet.
Ce n'est cependant pas tout, on est encore obligé quand les
cordes sont grosses, de
distribuer 20 ou 30 ouvriers YZ, qui avec des
manuelles X secourent ceux qui sont à la
grande
manivelle, comme nous l'expliquerons dans un moment, mais on voit
dès-à-présent
que quand il s'agit de
grosses cordes, on romprait plutôt les tourons que de leur
procurer
assez d'élasticité pour se rouler
& se commettre d'eux-mêmes les uns sur les autres.
Les tourons étant disposés comme nous venons de
le dire, on les frotte avec un peu de suif,
ou, encore mieux,
de savon, pour que le toupin coule mieux ; ensuite on place le toupin
qui
doit être proportionné à la
grosseur des cordes qu'on commet, & qui doit avoir trois
rainures quand l'aussière qu'on commet, est à
trois tourons, on place dis-je, le toupin dans
l'angle de
réunion des trois tourons.
Si les cordages sont menus, comme des quaranteniers, on ne se sert
point
de chariot, deux
hommes prennent le barreau de bois R, qui traverse le
toupin, & le conduisent sans avoir
besoin d'autre secours. [secours = venir à
la rescousse, aider]
Mais quand la corde est grosse, on se sert du chariot de la
façon que nous allons expliquer.
On place le chariot le plus près que l'on peut du
quarré, les ouvriers qui sont sur la grande
manivelle
tournent quelques tours, la corde commence à se commettre,
& le toupin s'éloigne
du quarré ; on le
conduit à bras jusqu'à ce qu'il soit
arrivé à la tête du chariot,
où on l'attache
très-fortement au moyen de la
traverse de bois R; alors toutes les manivelles tournent, tant
la
grande du quarré que les trois du chantier.
Le Maître Cordier examine si la corde se commet bien,
et il remédie aux défauts
qu'il
apperçoit, qui dépendent ordinairement ou
de ce que le toupin est mal placé, ou de ce qu'il
y a des
tourons plus lâches les uns que les autres ; on
remédie à ce dernier défaut, en
faisant
virer les manivelles qui répondent aux tourons trop
lâches, & en faisant arrêter celles qui
répondent aux tourons trop tendus.
Enfin quand il voit que la corde se commet bien
régulièrement, il met la retraite du chariot ;
elle est formée par deux longues livardes ou cordes
d'étoupe T, qui sont bien attachées à
la
traverse du toupin, & qu'on entortille plus ou moins autour
de la pièce qui se commet,
suivant qu'on veut que le chariot
aille plus ou moins vîte.
Quand tout est ainsi bien disposé, le chariot
avance, la
corde se commet,
les tourons se raccourcissent, & le
quarré se rapproche de l'attelier.
Lorsque les pièces de cordages sont fort longues, [ rappelons ici que Rochefort
fût le plus
long pas de corderie du monde du 18
ème siècle : 374 mètres ? ce qui pour
un commettage
au tiers laissait un cordage fini de 250
mètres et pour un commetage au quart de plus de
270
mètres. Nulle part au monde il n'était possible
de faire d'aussi long cordages qu'ici] &
elles le
sont presque toujours pour la Marine, la grande manivelle du
quarré ne pourrait
pas communiquer son effet d'un bout
à l'autre de la pièce ; c'est pourquoi un
nombre
d'hommes YZ, plus ou moins considérable, suivant la grosseur
du cordage,
se distribue derrière le toupin, &
à l'aide de manuelles, ils travaillent de concert
avec ceux
de la manivelle du quarré à commettre la corde,
ou, comme disant les
cordiers, à faire courir le tord que
donne la manivelle du quarré.
Nous avons déjà dit en parlant du
bitord
& du merlin, qu'à mesure que le toupin fait
du
chemin & que la corde se commet, les tourons perdent de leur
tortillement, &
ils le perdrait entièrement si l'on
n'avait pas l'attention de leur en fournir de
nouveau ; c'est
pour cela
que le Maître Cordier ordonne aux ouvriers qui sont aux
manivelles du chantier, de continuer à les tourner plus ou
moins vote, suivant qu'il le juge
nécessaire.
Pour que la vitesse des manivelles soit bien
réglée, il faut qu'elle répare tout le
tors que
perdent les tourons, & que ces tourons restent dans un
égal
degré de tortillement ;
les cordiers en jugent assez bien
par
habitude.
Mais il y a un moyen bien simple pour reconnaître si les
tourons
perdent ou acquièrent du
tortillement : il ne faut que faire
avec un morceau de craie, une marque sur un des tourons
vis-à-vis un des chevalets compris entre le toupin &
le
chantier ; si cette marque reste
toujours sur le chevalet, c'est le
signe que les manivelles du chantier tournent assez vîte ;
si
la
marque de craie sort de dessus le chevalet & s'approche du
chantier
à commettre,
c'est signe que les manivelles tournent trop
vite ;
si au contraire la marque s'éloigne de ce
chantier, c'est
signe
que les manivelles tournent trop lentement, & que les tourons
perdent de
leur tortillement.
La raison de cette épreuve est sensible [
c'est à dire qu'elle 'fait du sens', exactement comme
en
Anglais
'be sensible' ne veut pas sire soit sensible mais soit raisonnable /
sensé ] ; si les
manivelles tournent trop
vîte
elles augmentent le tortillement des tourons, les tourons qui
sont plus
tortillés se raccourcissent, & la marque
de craie
s'approche du chantier ; si les
manivelles tournent trop lentement, les
tourons qui perdent de leur tortillement, s'allongent,
& la
marque
de craie s'éloigne du chantier, mais elle reste à
la
même place si l'on entretient
les tourons dans un
même
degré de tortillement, qui est le point où l'on
tend [ ce qui est ce
que l'on s'efforce de faire ];
c'est un moyen bien simple & bien commode de
reconnaître si
les tourons conservent leur degré de tortillement,
circonstance
qui influe beaucoup sur la
perfection d'une pièce de
cordage,
puisque si l'on augmentait le tortillement des tourons, la
corde serait
plus tortillée du côté du chantier
à
commettre que de l'autre bout, le contraire
arriverait si on
négligeait d'entretenir le tortillement des tourons ;
& comme
nous prouverons
dans la suite qu'il convient de faire en sorte que les
cordes aient le plus précisément qu'on le
peut ,
un
certain degré de tortillement, on conçoit par
avance qu'il
est essentiel que ce degré
soit le même dans toute
la
longueur de la corde.
On peut encore reconnaître si la corde se commet bien, en
examinant si le toupin avance
uniformément, car si les
manivelles du chantier tournent trop vîte relativement
à
la manivelle
du quarré, les tourons sont plus
tortillés
qu'ils ne devraient être ; ils deviennent donc plus
raides
&
plus difficile à commettre, ce qui retarde la marche du
toupin :
si au contraire on
laisse perdre le tortillement des tourons, ils
deviennent plus flexibles, ils cèdent plus
volontiers
à l'effort que fait la manivelle du
quarré avec les
manuelles pour commettre le
cordage, & pour lors le toupin
avance
plus vîte.
Les cordiers savent bien profiter de ces moyens pour donner
à
leur corde précisément la
longueur qu'ils se sont
proposée, comme nous allons l'expliquer ; mais comme ils
tirent
vanité de cette justesse, il ne leur
arrive que trop
souvent de lui sacrifier la bonté
[qualité]
de leur ouvrage. [non seulement
il observent les effets mais il en étudie les cause pour y
porter remède]
...
Industrie des cordiers pour faire leur pièce
de cordage
précisément d'une certaine
longueur, mais qui est
contraire à la bonté [qualité] des
cordages.
[je passe]
...
Autre mauvaise pratique de plusieurs cordiers.
[je passe]
...
On détache la pièce du chantier
& du
quarré & on la laisse se rasseoir. [je passe]
...
Comment on roue les pièces de cordage. [je passe.
on commence par le centre ]
...
Comment le tortillement qu'on donne au cordage qui est
commis, fait
qu'on le roue
plus aisément. [je passe]
...
Avantages & inconvénients de tordre
les
pièces de cordages après qu'elles sont
commises. [je passe]
...
Qu'il faut que la manivelle du quarré tourne
proportionnellement à l'élasticité que
les tourons acquièrent par le tortillement. [je passe]
...
De la charge qu'on doit mettre sur le quarré. [je passe]
...
Où l'on examine si la force des cordes
surpassent la somme
des fils qui composent
ces même cordes. [je passe]
...
Est-il possible de former des cordes avec des fils sans
tortiller les
fils les uns sur
les autres. [je passe]
...
Première manière de construire des
cordes selon
M. de Musschenbroeck.
[je passe c]
...
Seconde manière de construire des cordes
selon M. de
Musschenbroeck. [je passe]
...
Troisième manière de construire
des cordes selon
M. de Musschenbroeck
[je passe]
...
Sur la répartition du tortillement entre
l'opération de tordre les tourons & celle de
les
commettre.
[je passe]
...
Des noms & des usages de différents
cordages en
aussières à trois tourons que
l'on fabrique
communément dans les corderies de la marine. [je passe] ...
Des différentes sortes de lignes. [je passe]
...
Des quaranteniers. [je passe]
...
Des ralingues. [je passe]
...
Des cordages qui servent aux carènes du port. [je passe] ...
Pièces servant aux manoeuvres des vaisseaux. [je passe]
....
Des aussières à quatre,
à cinq,
& à six tourons. [38 pages] [Avec le
problème de la mèche centrale pour
remplir le 'vide' laissé par les tourons]
...
Des cordages composés, ou deux fois commis,
qu'on nomme
ordinairement des
grelins.[ 38 pages ] [je passe]
...
Des cordages en queue de rat, refaits ou recouverts
[ 8 pages ] [je passe]
...
Objections et réponses [ 65 pages ] [je passe]
...
Des précautions que nous avons prises pour
rendre nos
expériences exactes.
[ 18 pages ] [je passe]
....
La seconde partie de l'ouvrage : Qui traite des cordages noirs ou gaudronnés.
[ 118 pages ] [je passe]